Sur la Croix, voici l'homme, Jésus, l'acteur principal. Il ne joue pas sur l'écran. Il est dans la salle, avec les spectateurs. Il est dans l'histoire, avec nous. Voici l'homme dans son plus beau rôle : le centurion bientôt dira : en réalité, cet homme était un juste (Lc 23, 47). L 'Église, c'est un peuple qui regarde : et qui témoigne, qui tient et s'affirme elle-même dans ce regard porté envers et contre tout sur Jésus. Elle ne rêve pas. Elle n'imagine pas. Elle regarde : le réel de la Croix aujourd'hui : l'humanité torturée, humiliée, transpercée, défigurée.
L'Église ne se détourne pas. Son regard démasque le mensonge. Son regard témoigne : le Procès n'est pas fini. L'Accusé n'a pas dit son dernier mot : l'Agneau immolé, il est vainqueur. Le Crucifié, il est ressuscité : vivant. Il règne. Christ et Roi.
"L'oeuvre du moine c'est l'espérance, l'espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ.
Le combat de l'espérance contre toutes les déceptions, les illusions et désillusions. Le service de l'espérance : travailler... pour la Gloire.
L'humilité de l'espérance: une échelle pour les pauvres, une issue de secours par le haut, une voie de salut, dressée, levée, plantée en Signe pascal."
(Frère Christophe, non daté 1985)
Alors, vous voyez, Marie se lève, et elle part en toute hâte... elle court, elle court: elle est si folle de joie! Dieu est là! Dieu est la!... Oh ! David qui dansait devant l'Arche, ce n'était rien à côté de Marie! Dieu est là! Dieu est là! Comment pourrait-elle contenir sa joie? Dieu est là! Dieu est là en moi! Oui, c'est en elle que Dieu vient d'être conçu... voilà la joie qui l'emporte, qui la transporte... et il y a de quoi !... Elle est si follement heureuse d'être si follement aimée... et puis, quelle nouveauté ! Oui, c'est vraiment l'impossible qui se réalise : Dieu... Dieu qui vient prendre chair !
Mais pourquoi donc s'en va-t-elle chez sa cousine Elisabeth?...