Pas de traduction pour ce texte.

au fil liturgie epiphanie Dieu fait signe !

Á chacun le sien, ajusté, adapté… les mages, habitués à scruter le ciel, y voient cette étoile. Les bergers ne connaissaient sans doute que l’étoile du berger… ils ont eu leur signe, une mangeoire.
Joseph a eu son signe : la ville de David, une vierge…
Les scribes et les prêtres ont été interpellés par les Écritures.
Hérode : le roi. Jérusalem : ces païens qui affluent lui demandant Lumière.
Les brebis du troupeau elles-mêmes… ce « Pain » du creux de leur mangeoire.

Chacun de ces signes conduit à l’Enfant, dit quelque chose de Lui. Pour Marie, pas de signe intermédiaire à Noël : son signe à elle est en même temps la Réalité de Dieu. Marie aura toujours une place à part dans l’économie sacramentelle. Par grâce, elle est déjà de l’autre côté du voile. Le signe que Dieu lui fait, c’est l’enfant signé de Dieu. Mais à l’enfant aussi Dieu fait signe : l’or, l’encens, la myrrhe… le voici roi, prêtre et prophète de la Vie plus forte que la mort. Tous les signes de la création convergent vers Lui. La conversion de l’univers est en marche, si bien signifiée par la route des mages : Les nations païennes ont part à l’héritage, et l’étoile du ciel rejoint la terre.

« Ils seront tous instruits par Dieu ! ». Tous les hommes, quels qu’ils soient ont capacité d’être instruits par Dieu. Des signes différents pour chacun, mais qui convergent vers le Fils. En ce sens si l’Islam est signe de Dieu, il indique lui aussi l’Enfant… et c’est à nous d’être assez attentif pour le dire.

Le signe fait à autrui peut éclairer celui que Dieu me fait, m’aider à le discerner ! Les mages cherchaient le roi… ils ont interrogé Hérode… les prêtres l’ont cherché dans les Écritures. Jérusalem n’a pas reconnu le temps où elle était visitée. Désormais, ce n’est plus à Jérusalem que l’on adorera en esprit et en vérité.

Aller jusqu’au bout du signe que Dieu nous fait !
Les mages ont lâché l’étoile… parce que Jérusalem leur paraissait le berceau idéal de l’Enfant. Il leur faut quitter les lieux… retrouver leur signe qui a gardé sa route ! Et reconnaître le roi sous ces apparences-là ; entrer en adoration.
Aller jusqu’au bout de la lettre  des Écritures : l'esprit vivant, Dieu caché dedans.
Aller jusqu’au bout de la mangeoire : il faudra manger… et ainsi de tous les sacrements : l’huile, signe de la guérison. Mais aller au bout du signe c’est recevoir le médecin, et entrer en adoration de ce Dieu qui peut prendre les apparences de la maladie, de la vieillesse pour se signifier comme une radieuse et définitive naissance ; un lever de soleil.

Frère Christian,  homélie pour la fête de l'Épiphanie 1987